Jour 1 : Sur les traces du Mpumalanga, terre de canyons

Après douze heures de vol direct depuis la capitale française, nous sommes arrivés à Johannesburg. Malgré notre envie de découvrir la ville, nous avons fait le choix de passer cette étape par manque de temps et de louer directement une voiture en direction de notre première étape : Blyde River Canyon. Un trajet idéal pour découvrir le pays !

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Du paysage industriel de l’aéroport, nous sommes rapidement passés à une faune sauvage où les montagnes, semblables aux mogotes cubains fleurissaient par dizaine. A leurs pieds s’étend une terre ocre, écrasée sous le poids des femmes portant des paniers en oseille outrageusement volumineux. Je suis émerveillée par leurs tissus multicolores, semblant être choisi spécifiquement selon les coloris du paysage, en contraste avec leur sublime peau ébène (bien loin de ma blancheur polonaise !). A ces teintes multicolores viennent s’ajouter celles des marchés en bord de route, où s’étalent devant nous courges butternut, mangues et autres légumes inconnus, à l’ombre des palmiers.

A mon grand étonnement, les noms des villes sont restés inchangés depuis l’Apartheid. Toutes sortes d’appellations aux consonnances néerlandaises et swahili s’affichent sur les panneaux. Hoedspruit, Limpopo, Mpumalanga… un mélange des langues des plus saisissants.

Quelque temps avant notre arrivée, nous apercevons enfin les fameux canyons que l’on nous a tant vanté. Nous ne sommes pas déçus du voyage : face à nous trônent de gigantesques falaises de pierre formant une magnifique palette de rose corail, brun, violet. Mais contrairement au paysage aride des canyons américains, leurs homologues sud-africains sont recouverts d’une végétation vert menthe.

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Sur notre GPS, on nous indique qu’une « route inconnue » nous attend au prochain tournant. Un bel avant-goût de ce premier chapitre sud-africain. Nous débouchons dans un petit village vallonné recouvert d’une terre orangée. Je reste pantoise devant le sourire chaleureux des habitants, semblant sans cesse au bord d’un fou rire communicatif. Notre GPS, lui aussi, semble intrigué car il ne reconnaît pas les lieux.

mpumalanga-hostelUne femme nous indique gentiment l’auberge de Philip, notre hôte au Joyriver Backpacker.

A peine sommes-nous installés que Philip nous plonge dans son histoire de vie. Ancien gérant d’une mine d’or et de diamants dans la région, il est désormais gérant de ces chambres d’hôtes, au beau milieu de la nature. Devant nous s’étend une végétation sauvage avec, pour toile de fond, l’ombre bleutée des montagnes du Mpumalanga.

Le confort des chambres est simple mais largement suffisant pour la fatigue du voyage que nous sentons désormais peser. L’auberge ne servant pas à manger, nous allons faire quelques emplettes dans la supérette du village. Sur notre chemin une femme nous accompagne chantant des chansons dans une langue inconnue, probablement dans l’une des onze langues parlées dans le pays ! Le son de ses chants au crépuscule dans ce village de campagne nous fait réaliser à quel point nous sommes délicieusement loin.

A suivre : Jour 2 : On the road again – à la conquête du Blyde River Canyon

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