6 mois après la nouvelle année, il est grand temps de mettre en application nos bonnes résolutions. Mais par où commencer ? Un indice : c’est du côté de notre chère forêt que ça se passe.
On retrace l’origine du premier arbre entre 350 et 420 millions d’années avant JC, soit bien avant l’apparition du premier Homme sur terre. Dès la naissance de ce dernier, les arbres eurent une importance phare dans son existence. Il s’en servit d’abord pour sa protection puis en fit rapidement un usage commercial. Au fil des années, le bois devint une ressource clé pour l’Homme et bon nombre de forêts en firent les frais. Aujourd’hui, ce sont près de 15 milliards d’arbres qui sont abattus chaque année à cause de la déforestation, affectant ainsi une quantité considérable d’écosystèmes. Résultat : en 12 000 ans, la terre a perdu la moitié de sa surface forestière .
Face à cette diminution drastique, de nombreux acteurs mettent la main à la pâte pour tenter d’y mettre un terme. Challenge difficile certes, mais non insurmontable. Entre 2006 et 2009, près de 7 milliards d’arbres ont vu le jour grâce au Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Le projet est toujours en cours d’exécution et environ 2 milliards d’arbres sont plantés chaque année.
Bien que ce type d’initiatives soit incontestablement un atout majeur pour la reforestation de notre planète, il faut cependant être réaliste. C’est par l’action de chaque citoyen que les dégâts causés par la déforestation (réchauffement climatique, extinction des espèces, disparition de nombreuses ethnies…) pourront potentiellement être palliés. D’après les estimations, la terre aura perdu 350 milliards d’arbres d’ici 2050 . Nous passerons donc de 422 arbres par habitant à 283… en une trentaine d’années seulement. Comme qui dirait, il y a de l’eau dans le gaz…
Face à cela, nous nous sommes dit qu’il était temps, pour nous aussi, de motiver les troupes et faire un bon geste pour la planète. Voici donc nos 10 bonnes raisons de planter un arbre en 2017. En espérant que cela vous donne de la suite dans les idées.
1) Donner à coup de pouce à l’Hexagone
En bons optimistes que nous sommes, nous avons tendance à voir le verre à moitié plein chez Hardloop. De plus en plus d’initiatives écologiques fleurissent, la nature commence timidement à reprendre ses droits dans certaines zones géographiques, et l’Homme se mobilise progressivement pour sauvegarder son environnement.
Néanmoins, le chantier est loin d’être terminé, aux vues des dommages naturels que connaît notre pays. Selon Stéphane Hallaire, dirigeant de Reforest’Action : il se joue « des enjeux considérables auxquels nous devons répondre, dès aujourd’hui, notamment en plantant des millions d’arbres supplémentaires par rapport au niveau actuel de plantation ». Car oui, notre forêt nationale ne s’étend plus depuis 14 ans . La demande de bois est devenue supérieure à la plantation et le changement climatique attaque de plein fouet nos espaces verts. En 2013, on comptait 70 millions d’arbres plantés en France, soit deux fois moins que dans les années 1990 .
2) Restaurer notre territoire
La France a été victime de plusieurs intempéries qui ont considérablement endommagé son patrimoine forestier. Ainsi, sur les 525 000 ha de forêt balayés par la tempête Lothar de 1999, seuls 30% étaient reconstitués en 2010 . Idem pour la tempête Klaus qui fit rage en 2009 et détruisit sur son passage plus de 60% du territoire landais . Seule une partie a été replantée aujourd’hui. À cela s’ajoute les vents, incendies, inondations qui augmentent à grande échelle ces dernières années, conséquence du dérèglement climatique.
Pour continuer à profiter de notre biodiversité pendant de longues et heureuses années, nous autres gaulois devons donc participer au reboisement de notre territoire. Dans cette optique, le syndicat des sylviculteurs du sud-ouest n’est pas peu fier d’avoir participé à l’élaboration du Plan Chablis, définit comme « le plus grand chantier de reboisement de tous les temps » . Grâce à ce dernier, près de 90% du massif des Landes de Gascogne a été reboisé cette année. Cela permet, non seulement, de redonner vie aux espaces verts français, mais également de créer de l’emploi en masse dans la région.
3) Créer de l’emploi
Peu de gens le savent, mais autant de personnes sont employées dans le secteur forestier que dans l’industrie automobile. 450 millions d’emplois non-délocalisables sont issus du secteur Forêt et Bois . Ils représentent donc un vrai facteur de développement pour notre économie locale. D’après certaines études, 60 000 emplois pourraient être potentiellement créés via ce secteur. En d’autres termes, planter des arbres contribue non seulement à redorer nos campagnes, mais également à actionner un levier économique essentiel pour le bien-être du pays. Et le reste de l’Europe dans tout ça ?
4) Faire comme son voisin
Si l’on jette un coup d’œil du côté de nos congénères outre-Rhin, la mobilisation n’est pas en reste. Nous sommes restés littéralement bouche bée en apprenant l’initiative de ce (très) jeune allemand, Felix Finkbeiner. En 2007, à l’âge de 9 ans, Felix présente un exposé sur la crise climatique et conclut sa présentation en disant : « Plantons un million d’arbres dans chaque pays du monde ».
Ni une ni deux, le petit génie plante le premier arbre de son école, suivi par d’autres établissements scolaires. Séduits par l’initiative de ce jeune entrepreneur, le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) soutient son projet « Plant for the Planet ». L’objectif ? Planter un million d’arbres en Allemagne pour lutter contre le changement climatique et initier les individus à l’écologie dès leur plus jeune âge. Pari gagné 3 ans plus tard avec, entre temps, des dizaines d’académies organisées en Allemagne et ailleurs, destinées aux enfants de 9 à 12 ans. D’ici 2020, la fondation Plant for the Planet prévoit de planter un billion d’arbres, en s’inspirant, entre autres, de la célèbre militante écologiste Wangari Maathai. Voilà qui nous met la puce à l’oreille.
5) Dire je t’aime à la nature
Agir pour la planète ne passe pas forcément par des voyages à l’autre bout du monde (d’ailleurs, gare aux émissions carbones). On peut aussi le faire non loin de chez soi… en enlaçant un tronc d’arbre tiens, pourquoi pas.
GIF câlin d’arbre
Non, il ne s’agit pas là d’une secte naturophile mais de l’initiative I love trees lancée par la marque Yves Rocher. Le concept ? Se prendre en « selfie » en câlinant un arbre et publier la photo sur le site officiel avec le hashtag #ILoveTreeHugs. À chaque cliché, des ONG en partenariat avec la marque s’engagent à planter un nouvel arbre au Kenya, en Ethiopie, au Mexique et aux 4 coins du globe. Et si l’image est partagée sur les réseaux sociaux, un deuxième arbre sera planté à son tour. Bref, c’est franchement du gâteau.
Bon à savoir : le contact direct avec les arbres apporterait également un bien-être personnel. C’est ce que l’on nomme la sylvothérapie.
6) Être mieux dans sa peau
Les Celtes attribuaient aux arbres des vertus spécifiques : le bouleau pour la pureté, l’aubépine pour l’intuition, le houx pour la bonne augure… Si aujourd’hui nous nous sommes éloignés de ces croyances, certains scientifiques continuent de démontrer que l’arbre joue un rôle phare sur notre système cognitif. Selon certaines études, le contact prolongé avec un arbre apporterait une sensation de mieux-être psychologique, grâce à l’énergie transmise par la plante. D’après un certain institut de recherche japonais, le fait de marcher en forêt ferait baisser le niveau de cortisol, soit la principale hormone du stress.
Dans le cadre de cette étude, une activité plus faible au niveau du lobe préfrontal du cerveau a également été constatée, preuve d’une grande relaxation . Pour éviter le burn-out, on sait maintenant ce qu’il nous reste à faire !
7) Limiter (un peu) notre empreinte écologique
Aujourd’hui, nous avons atteint le stade de « déficit écologique », ce qui signifie que notre consommation est trop importante par rapport à la capacité de régénération de notre planète. Autrement dit, nous donnons du fil à retordre à Dame Nature.
Certes, il n’existe pas de solution miracle pour faire drastiquement baisser l’empreinte carbone générée par l’être humain, mais au risque de nous répéter, il est possible d’agir chacun à son niveau. Voilà pourquoi nous nous sommes intéressés de plus près à l’entreprise Tree Nation (soutenu par le PNUE et sa campagne « Plantons pour la planète ») et son partenariat avec le comparateur de billets d’avion Odépart.
Les grands voyageurs le savent, barouder à l’autre du monde en avion n’est pas forcément le moyen de transport le plus écolo. Afin de compenser les émissions de CO2 générées à chaque voyage, Odépart propose de planter un arbre pour tout billet d’avion acheté chez eux.
Cerise sur le gâteau, Tree Nation s’engage à contribuer au développement de l’économie où les arbres sont plantés, tout en formant les agriculteurs aux bonnes pratiques éco-citoyennes. Ce sont ainsi 8 millions d’arbres qui ont été plantés au Niger en 2015. Et tout ça en un clic.
8) Participer à la bio-innovation
Pour cela, il nous faut à nouveau jeter un coup d’œil du côté de nos homologues européens mais cette fois-ci un peu plus loin, en terre scandinave. La Finlande est aujourd’hui l’un des pionniers de la bio-innovation avec ses 23000 km2 d’espaces verts, qui en font le territoire le plus boisé d’Europe. Le pays a donc décidé de se servir de son trésor national pour le bien commun.
Parmi les nombreuses pépites élaborées par nos amis du Grand Nord, on peut citer le plâtre 100% biodégradable et réutilisable, fabriqué à partir de copeau de bois (aujourd’hui commercialisé en France), ou encore la sève de bouleau, utilisée dans les hôpitaux pour réaliser des tests médicaux. En résumé, la forêt constitue une véritable mine d’or de trésors insoupçonnés qu’il serait dommage de négliger…
9) Favoriser une énergie durable
La transition énergétique est aujourd’hui au cœur des priorités en matière d’environnement dans notre pays. Parmi les matériaux les plus durables, le bois rafle la palme haut la main. C’est le candidat idéal en termes d’énergie renouvelable car il présente un bilan carbone neutre. Traduction : il émet autant de CO2 qu’il n’en a stocké durant sa durée de vie. 1 pour la nature, 0 pour l’effet de serre.
En outre, contrairement aux énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole, cette ressource énergétique se renouvelle un million de fois plus vite . Par conséquent, si l’on s’en sert raisonnablement, son utilisation peut satisfaire nos besoins sans pour autant nuire au développement forestier. C’est notamment le cas de la Bretagne, dont la récolte annuelle de bois est inférieure à sa production biologique, laissant la forêt se développer continuellement. Le territoire breton a ainsi gagné 23% de surface entre 1982 et 2000.
Parallalèlement, l’utilisation du bois énergie (bois de chauffage) est issu à majorité des produits non valorisés de l’arbre (branches, feuilles, houppiers…) ou des sous-produits peu utilisés par le secteur forestier (palettes, charpentes, cagettes…). Un bel exemple de recyclage.
10) Nous protéger
Chateaubriand l’avait bien compris : « Partout où l’arbre a disparu, l’homme a été puni de son imprévoyance ». On l’oublie souvent, mais l’arbre est une véritable source de vie pour son environnement. Il maintient la qualité de l’eau, limite l’érosion des sols et contribue au maintien de la faune et de la flore. De facto, la disparition d’une seule espèce végétale peut causer l’extinction de 30 espèces animales ! Aujourd’hui, les premières concernées sont les abeilles, qui contribuent à la reproduction de 80% des espèces de plantes à fleurs .
Elles sont donc essentielles à la préservation de nos écosystèmes. Mais avec les ravages provoqués par la déforestation, nos ouvrières sont privées d’une source clé de nourriture et finissent, progressivement, par mourir de faim. Planter des arbres, c’est donc veiller à notre survie et celle de nos congénères.
Et parce qu’on ne pouvait se quitter sans une référence littéraire, toute l’équipe d’Hardloop vous recommande chaudement le dernier ouvrage de Peter Wohlleben, forestier et écrivain allemand : La vie secrète des arbres . On y découvre mille et un secrets sur nos géants verts préférés, grâce à une approche très pédagogique de la nature. À lire de toute urgence.
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