Le phénomène de la healthy food chez les français : quand le manger sain a le vent en poupe

Consommer moins de viande, manger bio, réduire sa consommation de plastique… De plus en plus de français font le choix d’une alimentation durable et responsable, qui bénéficie aussi bien à la planète qu’à leur propre santé. Nous sommes allés mener l’enquête sur les raisons de ce nouveau mode de vie healthy en pleine expansion dan l’Hexagone.

Consommer responsable : le résultat d’une communication de plus en plus transparente

A l’heure de la mondialisation et de l’expansion massive de l’information, les consommateurs français sont bien plus informés que par le passé sur ce qu’il y a dans leurs assiettes, et par conséquent plus enclins à manger mieux. A titre d’exemple, de nombreuses associations de défense animalière dénoncent les conditions intenables dans lesquelles sont élevés de nombreux animaux (poules en batterie, abattage intensif, etc.). Il en est de même pour l’utilisation massive de pesticides au sein de certains produits, dont les effets nocifs ont été mis en lumière ces dernières années. Face à cela, un nombre croissant de consom’acteurs se mobilisent pour améliorer leur alimentation et choisir des produits d’origine biologique respectant les conditions d’élevage de l’animal et la non-utilisation d’OGM par exemple.

Des applications pour mieux décrypter ses produits : l’outil du manger healthy

Qui dit manger bio et/ou équitable dit aussi source d’information fiable. Outre les labels tels que AB, Ecocert et autres certifications garantissant le caractère durable et sain d’un produit, il existe également d’autres sources d’informations permettant de guider le consommateur dans son achat. Parmi, elles, les applications figurent en haut du palmarès. A l’aide de leur smartphone, les acheteurs peuvent désormais décrypter la liste d’ingrédients qui leurs sont présentés sur les produits alimentaires et/ou cosmétiques. C’est notamment le cas de Yuka, invitant l’utilisateur à scanner ses articles afin de déchiffrer leur étiquette. L’objectif ? Indiquer si les composants peuvent avoir une incidence sur la santé. Dans le cas contraire, l’application suggère alors une alternative plus healthy. A noter qu’il est aussi possible d’ajouter un filtre supplémentaire distinguant les grandes enseignes et les magasins bio.

Pour les consommateurs désireux d’axer leur consommation sur un achat écologique, l’application BuyOrNot propose à ses usagers de les informer sur les marques ne respectant pas l’environnement ou qui subissent actuellement une campagne de boycott. Le mode d’utilisation est le même que celui de son homologue Yuka : scanner le produit et attendre que l’application recherche dans sa banque de données. Elle pourra ensuite nous indiquer si le fabricant se conduit de manière éthique vis-à-vis de ses salariés, de l’environnement et de sa gestion financière. Il arrive ainsi que l’on soit informé du mauvais traitement d’une entreprise envers ses ouvriers, ou bien des conditions d’élevage peu éthiques qu’elle préconise par exemple. BuyOrNot va même plus loin dan son engagement, puisqu’elle propose à ses utilisateurs de devenir acteurs à leur tour, en leur proposant d’entrer dans la communauté de boycott afin de dénoncer la politique d’une entreprise. A partir d’un certain niveau de boycotts, elle s’adressera alors directement aux marques afin de remonter le mécontentement des consommateurs.

L’ère du DIY et du cuisiner sain

Dans le contexte d’une société largement digitalisée, le nombre de food blogueuses s’accroit à vitesse grand V sur le web. Ils/elles sont des milliers à partager leurs recettes healthy auprès des gourmets de France ou d’ailleurs, en privilégiant des ingrédients bios, sains et surtout le fait maison, avec le moins de produits transformés possibles. Sans oublier l’arrivée d’émissions culinaires phares ces dernières années, contribuant à une cuisine plus locale et savoureuse.

Autre phénomène grandissant : celui du « batch cooking ». Le principe ? Cuisiner en deux heures ses repas pour la semaine, privilégiant généralement des repas équilibrés à partir de légumes et fruits de saison. C’est une façon d’inciter les marmitons paresseux à se mobiliser durant leur jour de repos, et d’éviter la tentation du fast-food ou des repas tout préparés en semaine, contenant le plus souvent des ingrédients peu équilibrés et peu nutritifs.

Avec son ouvrage En 2h je cuisine pour toute la semaine, l’auteure culinaire Caroline Pessin propose ainsi 80 repas équilibrés et gourmands fait maison, de saison et préparables pour la semaine, n’ayant besoin que d’être réchauffés le soir venu. Autre avantage du batch cooking : la centralisation de ses achats. Exit les détours éparpillés en supermarché après le travail pour acheter des articles à la va vite. Désormais, on essaye au maximum de prévoir ses repas pour la semaine en une seule course (sans oublier de se faire plaisir bien entendu).

On vous voit déjà crier au scandale : l’idée n’est évidemment pas de se réprimander sur les petites choses gourmandes qui nous font succomber ! Simplement d’essayer d’anticiper ses besoins pour éviter la surconsommation et la tentation de consommer vite, sans pour autant bien se nourrir, ni avec goût. Moralité : faisons-nous plaisir mais avec conscience !

Article réalisé pour le magazine avecplaisir.bio, en collaboration avec l’Agence Good.

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