François Duveau cultive la menthe et la verveine dans la région des Pays de la Loire. Pour lui, l’agriculture est une affaire de famille ! Zoom sur son quotidien d’agriculteur.
Comment avez-vous commencé votre travail en tant qu’agriculteur ?
F.D – Mon père était producteur de lait et passionné par le végétal. J’ai donc baigné dans le milieu de l’agriculture depuis toujours ! Lorsque j’ai commencé mon métier, j’ai décidé de me tourner dans la production de plantes et d’arrêtes la production laitière.
Pourquoi avoir choisi l’agriculture bio ?
F.D – Ma volonté première était de contribuer à la démocratisation de cette production auprès des consommateurs. Au début j’ai commencé à produire en bio dans une perspective de santé (notamment parce que je voyais beaucoup de consommateurs qui confondaient le médicinal avec le bio) puis, progressivement j’ai eu une vraie prise de conscience de ce que représentait le bio pour les hommes. Cela n’a pas été facile de passer au bio, j’ai du acquérir beaucoup de connaissances mais j’ai pu énormément échangé avec d’autres agriculteurs pour apprendre comment oxygéner le sol et d’autres critères propres à l’agriculture biologique.
Le bio, c’est quoi pour vous ?
F.D – Je suis résolument contre l’utilisation de pesticides car même la moindre dose a un impact sévère sur le monde du vivant. Par ailleurs, ça n’est absolument pas durable et le bio, pour moi, c’est le durable. Au vu de leurs potentiel de destruction, les produits phytosanitaires ne pourront durer infiniment. Alors que le bio oui, car tout est issu de la terre ! Je vois la vie qui germe en permanence devant moi et je ne souhaite pas détruire ce patrimoine avec des produits chimiques.
Pour moi, cultiver en bio c’est s’inscrire dans un phénomène purement naturel. Il faut faire confiance aux millions d’années qui ont façonné la terre et pas aux produits chimiques qui sont apparus plus récemment. J’aime le fait que l’on utilise zéro produit chimique de synthèse, en somme zéro produit tout court. Dans le bio on laisse faire la nature. La seule chose que l’on fait c’est utiliser des techniques agronomiques : je fais en sorte que sur mes parcelles de menthe et de verveine, aucun produit ne pousse à côté pour ne pas altérer le goût.
Comment s’exprime le bio dans votre quotidien ?
F.D – Ma consommation se compose à 90% de produits bio. Je mets ma pierre pour que ce marché devienne la norme. Si j’achète bio, je permets d’écouler la production d’un producteur. De plus, il serait contradictoire d’utiliser des produits transformés alors que j’utilise zéro produit chimique dans mon travail !
Pourriez-vous nous décrire une journée de travail type ?
F.D – Le matin je me lève, je vais dans mes champs, je vérifie mes parcelles et je vérifie que les produits de mon herboristerie aient bien séchés durant la nuit. Je vérifie ensuite que les machines sont bien réglées. Puis, dans l’après-midi je téléphone à mes clients pour vendre mes produits.
Quelles sont les spécialités de votre région ?
F.D – En plus de la verveine et de la menthe, j’ai aussi de la reine des prés, du thym, de la mélisse et du citron sur mon exploitation.
Quels arguments utiliseriez-vous pour convaincre un agriculteur de passer au bio ?
Je lui dirais que biologique est égal à numérique. Sur mon terrain, je dispose d’un système permettant de géolocaliser mes plantes. Il s’agit de satellites qui m’aident à désherber de façon ultra efficace.
Je lui dirais également que bio et production de masse ne sont pas contradictoires. Bien au contraire ! Dans le bio on parle de croissance de l’innovation verte : on peut avoir le même type de production de masse mais de façon écologique. Autrement dit, le bio peut être synonyme de richesse. D’ailleurs, en termes de rendement le bio est similaire voire supérieure à l’agriculture conventionnelle, à l’exception des céréales. Et puis il est fondamental de laisser sa marque pour donner l’exemple aux prochaines générations !
Avez-vous eu l’occasion de tester nos produits avec Plaisir ! ?
F.D – Oui, j’ai mangé aujourd’hui même vos petits biscuits gourmands bio au fenouil, je les adore !
© Photo : C. Rivry-Fournier pour biofil.fr
Article réalisé pour le magazine avecplaisir.bio, susceptible d’être modifié par le client