Pourquoi manger bio n’équivaut pas à manger plus cher ?

On l’entend souvent : manger bio ne va pas sans ruiner son budget alimentaire du mois. Mais saviez-vous qu’il existait des solutions économiques (et écologiques) pour s’alimenter bio sans casser la tirelire ? Quelques explications sur le sujet.

Les éco-charlie : une association qui démocratise le bio à plus grande échelle

Cette association à but non lucratif est née d’une initiative solidaire, portée par un groupe d’amis. Leur volonté ? Agir localement contre le gaspillage alimentaire, de façon éthique et collaborative. L’idée étant de pouvoir aider les personnes dans le besoin tout en créant un maximum de lien social. En pratique, il s’agit de récolter les invendus des magasins bio parisiens, puis les redistribuer sur place. Une action qui porte ses fruits, puisque ce sont près de 5 tonnes qui sont redistribués chaque mois !

Dans le panier des invendus : des fruits et légumes 100% bio qui finiraient à la poubelle sans cette jolie démarche. Viennent en priorité les personnes les plus précaires, dans l’impossibilité de se nourrir de façon saine, variée et en quantité suffisante. Exit le cliché du demandeur d’emploi condamné à consommer des produits transformés à bas prix. L’alimentation bio est désormais accessible à toutes les tranches de la population, et plus seulement les plus aisées grâce aux éco-charlie.

On les retrouve pour l’instant à Nice, Paris et Lyon mais les fondateurs de l’association espèrent pouvoir développer ce modèle un peu partout en France, idéalement au sein d’antennes qui seraient auto-gérées employant des salariés, afin de pouvoir générer de l’emploi. Mais l’on peut d’ores et déjà tirer notre chapeau face à cette action solidaire qui aident à briser les clichés du « bio est égal à hors de prix » !

La Louve : le supermarché collaboratif qui casse les prix du bio

Le concept est simple : donner de son temps (soit trois heures toutes les 4 semaines pour réceptionner les livraisons, faire de la mise en rayon, etc.) pour devenir membre de cette coopérative et acheter des produits bio, locaux ou de terroir deux fois moins chers que leur équivalents industriels distribués en grande surface. L’objectif est double : donner accès aux produits bios à une grande majorité, mais aussi démystifier le supermarché en observant son fonctionnement et, de facto, en devant un véritable consom’acteur.

Inspiré d’une coopérative de Brooklyn née dans les années 70, La Louve se présente donc comme une alternative au système de distribution classique pour, une fois de plus, rendre le bio accessible à tous. Dans un objectif de totale transparence, les prix d’achats de tous les produits sont affichés, donnant la sensation au consommateur de ne pas acheter un produit dont les prix ont été doublés voire triplés. Cela va sans dire, l’ensemble des aliments sont issus d’une agriculture pérenne respectant les sols, l’eau et le vivant et génèrent une rémunération équitable pour les producteurs. Cerise sur le gâteau, La Louve est un superbe lieu d’échange et de partage où l’on se réunit autour de valeurs communes, le tout à petits prix !

Rendez-vous dans le 18ème arrondissement parisien pour les trouver 😊

Rejoindre une AMAP : quand l’économie va de pair avec la solidarité

L’AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) est née d’une philosophie simple : mettre en lien les consommateurs et agriculteurs en proposant des produits de la ferme, bios la plupart du temps et à prix raisonnable ! La seule condition : s’engager auprès des producteurs sur le long terme afin de leur garantir un revenu durable sur une partie de l’année.

En contrepartie, on reçoit son délicieux panier avec des fruits et légumes généralement récoltés le matin même, sans pour autant piocher dans son compte épargne. Le jeu en vaut la chandelle, on vous le garantit.

Vous voilà à présent informés. Il est tout à fait possible d’opter pour une consommation bio et préserver nos finances dans un même temps. Il suffit de savoir où chercher et d’agir en tant que citoyen responsable !

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