Aux parisiens qui croient tout connaître sur leur ville chérie, voilà qui devrait vous en boucher un coin. Parce qu’on aime bien aller chercher midi à quatorze heures, on est allés mener notre petite enquête sur l’origine des différentes expressions parigotes. Voici nos trois coups de cœurs.
« Se marier à la mairie du 13e »
Cette expression ne fait plus vraiment sens de nos jours mais elle avait autrefois une très forte connotation négative auprès des grenouilles de bénitier. Jusqu’en 1860, Paris n’avait que 12 arrondissements à son actif. Le 13e était donc purement et simplement inexistant. De facto, se marier à la mairie du 13e signifiait vivre en dehors des lois sacrées du mariage. Et ne parlons pas du chiffre 13, considéré comme un porte-la-poisse pour tous ceux qui se voyaient affligés de ce numéro.
Les « ginettes »
Vous ne le savez peut-être pas, mais sur le boulevard Arago (13e) subsiste la dernière « ginette » ou « pissotière » pour les plus familiers du terme. Au début du 20e siècle, la communauté homosexuelle lui donna ce surnom codé pour pouvoir s’y retrouver clandestinement. D’autres mots doux suivirent comme ceux de « tasses » ou de « baies ». Au passage, le mot pissotière fait référence aux gros trous sur les navires qui laissent l’eau de surface s’écouler. On se sent moins bête tout d’un coup…
Payer en monnaie de singe
Au 13e siècle, grippe-sou comme pas deux, le roi Saint-Louis décida que toutes les personnes empruntant le pont reliant l’île de la cité à la rue Saint-Jacques devraient désormais payer une taxe. Tout le monde était plus ou moins logé à la même enseigne, excepté les forains et jongleurs qui pouvaient bénéficier d’une ristourne, si leur animal faisait un numéro ou une grimace au péagier. Ceci explique cela.
Article réalisé pour Le Bonbon